Le télétravail à cause du et COVID19 a renforcé les activités de chirurgie esthétique en suisse, car le confinement a révélé certains petits défauts physiques chez les utilisateurs des visioconférences. Depuis donc cette période, les médecins voient de plus en plus de femmes et d’hommes défilés pour quelques retouches du visage.
Le docteur Hervé Raspaldo, chirurgien spécialiste du visage à Genève indique : « On note une augmentation de 30%. Cela touche toutes les générations, tous les métiers. On a des gens qui travaillent dans la finance, des avocats, des médecins qui n’arrêtent pas de faire des téléconférences et puis il y a tous les gens qui sont en télétravail ».
Léa, 27 ans, en télétravail depuis presque un an, passe plusieurs heures par jour face au reflet de la caméra, et pour elle, c’est une image qu’elle juge peu flatteuse et qui a exacerbé ses complexes. Elle a ainsi consulté il y a quelques semaines un chirurgien esthétique.
La jeune femme souhaite faire des injections pour corriger son menton et estomper ses cernes. « Je ne me suis jamais autant vue à l’image qu’en 2020, entre les visioconférences pour le travail et les séances sur zoom avec les amis. Pour moi, les injections sont une manière simple et rapide de corriger mes petits défauts », avait-elle expliqué mardi dans le 19h30.
D’autres personnes aussi partagent ce sentiment de Léa. « Nous sommes toujours devant nos écrans à cause du coronavirus… Alors on se concentre davantage sur le visage », à laisser faire savoir une autre patiente qui préfère rester anonyme lors d’une visite de contrôle.
Le chirurgien spécialiste Hervé Raspaldo s’attendait à une baisse des consultations à cause des mesures sanitaires et du masque. Sa pratique quotidienne prouve le contraire. « On a beaucoup de demandes pour le botox, les cernes et tout ce qui fait partie des muscles d’expression. Il y aussi une augmentation des liftings et des rhinoplasties, du fait de pouvoir cacher son visage avec les masques. »
Une autre intervention actuellement en hausse est la blépharoplastie ou chirurgie des paupières. Il y a deux mois, James, architecte d’intérieur de 63 ans, s’est fait opérer.
« J’avais de plus en plus de mal à supporter mes paupières tombantes et fatiguées. Avec cette intervention, j’ai retrouvé le regard de mes 35 ans, ça me redonne de l’énergie. Et avec le Covid-19 c’était le bon moment, car j’avais du temps… Si je devais le refaire, je le referais », confie-t-il.
Les soins esthétiques semblent rencontrer toujours plus de succès chez les hommes. Une tendance que Patricia Roggero, spécialiste de chirurgie esthétique confirme : « Je dirais que la demande a augmenté de près de 30% chez mes clients masculins. On peut l’expliquer par plusieurs raisons : une démocratisation de la chirurgie esthétique dans notre société, mais aussi le fait qu’il est plus facile de camoufler socialement une opération avec les masques. »
La Suisse est parmi les pays ayant un taux élevé en chirurgie esthétique selon la Société internationale de chirurgie esthétique plastique. Le pays totalise un peu plus de 59 opérations sur 10.000 habitants.